Méthode

La méthodologie s'appuie sur des notions scientifiques récentes. Les questions les plus importantes sont abordées ci-dessous par thème.

Général

  1. Que représentent les chiffres concernant les dynamiques sur le marché de l'emploi?

    Les chiffres Dynam concernant les dynamiques sur le marché de l’emploi retracent les changements au niveau de l'emploi auprès de l’employeur; ils rendent visibles les mouvements qui restent cachés derrière les statistiques. Ce projet s’articule autour de trois niveaux de dynamique:

    • la création et la cessation d’entreprises-employeurs (= niveau de l’employeur)
    • la création et la destruction d’emplois (= niveau de l’emploi)
    • l’entrée et la sortie de travailleurs salariés (= niveau du travailleur)

    Dans le cadres de Dynam-Reg, des dynamiques régionales du marché du travail sont calculées:

    • l’augmentation et la diminution régionales du nombre de postes de travail dans chaque région
    • le solde des entrées et sorties de travailleurs dans chaque région
    • le glissement interne de travailleurs au sein d’une entreprise entre régions

    Les chiffres Dynam et les indicateurs sont établis conformément à des définitions internationales, comme celles de l’OCDE et d’Eurostat. La méthodologie adopte les résultats d’études scientifiques récentes.

    De cette façon, les données sont utilisables tant par les chercheurs que par les décideurs politiques.

  2. Quelle est la différence entre la dynamique de l'emploi et la dynamique des travailleurs?

    Sous le niveau de la dynamique de l'emploi, qui mesure les différences dans le nombre d'emplois dans une entreprise, se trouve la dynamique des travailleurs qui enregistre les changements parmi les travailleurs individuels. Il est clair que cette transition des emplois vers les travailleurs entraîne quelques changements importants. Par exemple, une entreprise en contraction en termes nets peut quand même engager des collaborateurs ou des travailleurs peuvent quitter une entreprise en expansion tandis qu’une entreprise stable n'implique pas nécessairement des effectifs stables mais uniquement que les entrées et sorties sont parfaitement en équilibre dans cette entreprise.

  3. Sur quelle source s'appuie la dynamique de l'emploi?

    Les chiffres Dynam sont basés sur les données que collecte l’Office national de Sécurité sociale (ONSS) et l'Office de Securité sociale des Administrations provinciales et locales (ONSSAPL, l'ORPSS actuel) au moyen de la déclaration multifonctionnelle DmfA. En Belgique, les employeurs sont obligés de fournir par cette voie toutes les informations nécessaires au calcul des cotisations sociales (tant salariales que patronales) et des droits sociaux de leurs salariés. De cette façon, l’ONSS et l'ONSSAPL disposent chaque trimestre pour chaque employeur des données salariales et des prestations de travail de ses travailleurs salariés. Aussi bien les employeurs que les travailleurs salariés sont enregistrés à l’aide d’un numéro d’identification unique. Une telle banque de données où toutes les informations des employeurs et des travailleurs salariés sont reliées, est une source idéale pour retracer des dynamiques sur le marché de l’emploi.

    Les sources administratives utilisées contiennent des données de qualité: tout d’abord, le caractère multifonctionnel, c.-à-d. la réutilisation des données par plusieurs institutions gouvernementales, requiert que les déclarations de sécurité sociale soient enregistrées à temps et subissent des contrôles multiples. Ensuite, les déclarations se font par voie électronique en utilisant les numéros d’identification des employeurs et des travailleurs salariés et leur encodage est souvent confié à un fournisseur de service spécialisé comme un secrétariat social. Le risque de données erronées ou manquantes est par conséquent très faible. Enfin, l’ONSS a développé au cours des années des systèmes permettant d’optimiser la qualité des données à des fins statistiques (p.ex. l’imputation de données manquantes).

    Pour la dynamique des travailleurs les statistiques de Dynam sont basées jusqu'à 2014 sur les données de l'ONSS; dès 2014, les chiffres sont basés sur les données de l'ONSS et de l'ONSSAPL (grâce à la fusion entre les deux instituts en 2017). La dynamique de l'emploi est basée sur les données de l'ONSS et de l'ONSSAPL.

  4. Les chiffres couvrent-ils l'ensemble du marché de l'emploi belge?

    Les chiffres Dynam couvrent quasiment 100% des employeurs et quelque 99% des travailleurs salariés en Belgique. De cette manière, Dynam couvre l'ensemble de l'emploi salarié en Belgique, que ce soit pour le secteur privé ou le secteur public et cela quelle soit la dimension de l'entreprise, son activité (donc y compris l'agriculture et l'horticulture) ou la forme juridique de l'entreprise. Seuls les marins de la marine marchande ne sont pas inclus. Cela ne concerne qu'une dizaine d'employeurs et 1.150 travailleurs environ. Aussi bien les employeurs en tant que personne morale (les sociétés) que les employeurs - personne physique (les indépendants) sont recensés.

  5. Le couplage d'enregistrements: de la source administrative à la réalité économique

    Les chiffres sur la démographie des entreprises (création et cessation, expansion et réduction des activités) et sur la création et la destruction d’emplois sont très sensibles à la qualité des données sous-jacentes. Alors que des changements démographiques dans les registres de la population peuvent généralement être interprétés sans ambiguïté, cela est nettement moins le cas pour les variations démographiques dans les registres d’entreprise. Ainsi des entreprises peuvent fusionner, se scinder ou encore changer de personnalité (juridique). Ces événements occasionnent des "chaînons manquants" dans l’enregistrement des entreprises au cours du temps. C’est la raison pour laquelle des données administratives brutes ne reflètent pas toujours la réalité économique. Ce n’est pas parce qu’il y a des modifications administratives ou organisationnelles pour une entreprise que de nouvelles relations de travail s’établissent ou que d’anciennes relations disparaissent. Plus précisément, les "chaînons manquants" ont tendance à gonfler les statistiques relatives aux dynamiques sur le marché de l’emploi: le nombre d’entreprises qui se créent ou cessent leurs activités est estimé bien plus haut qu’en réalité, de même que la création et la destruction d’emplois qui en sont la conséquence.

    Eurostat et l’OCDE ont élaboré des recommandations pour détecter de façon systématique les changements démographiques des entreprises et de les définir en conformité avec la réalité économique (Eurostat/OCDE, 2007). Une des conditions indispensables est que les entreprises dont le numéro d’entreprise change ou qui sont impliquées dans une opération de fusion ou de scission, puissent être retrouvées dans la banque de données et leurs informations reliées. Le but de ce couplage d'enregistrements est de reconstituer l’historique des entreprises individuelles; pour cela, il faut établir des liens entre les "prédécesseurs" et les "successeurs". Une relation prédécesseur-successeur peut découler de divers événements comme un changement de propriétaire, une fusion, une reprise ou une autre restructuration, ou bien un changement de numéro d’entreprise pour des raisons administratives ou juridiques.

    HIVA-KU Leuven et l’ONSS ont développé une méthode innovante pour réaliser un tel couplage d'enregistrements. La méthode est unique pour la Belgique et s’appuie sur les découvertes récentes de recherches américaines et scandinaves. Dans les méthodes classiques de couplage d'enregistrements, seules des caractéristiques générales de l’entreprise sont utilisées comme le nom, la localisation et l’activité économique. Un inconvénient majeur d’une telle méthode est qu’elle fait abstraction de la taille de l’entreprise. Un petit nombre de "chaînons manquants" peut de cette manière biaiser de façon significative le calcul de la création/la destruction d’emplois. De plus, les méthodes classiques ne permettent que partiellement de relier les entreprises impliquées dans une fusion ou scission.

    La méthode Dynam pour le couplage d'enregistrements, quant à elle, recherche les relations entre les prédécesseurs et les successeurs à partir des travailleurs salariés qu’ils emploient. La méthode s’appuie sur deux sets de base de deux trimestres successifs: ceux-ci contiennent toutes les paires de numéros d’entreprise où un ensemble d’au moins cinq salariés "se déplace" d’une entreprise à l’autre. Lorsque cet ensemble de salariés dépasse un certain seuil (absolu ou relatif), une relation est établie entre un prédécesseur et un successeur. Les relations sont ensuite analysées et classées selon le type d’événement démographique. La méthode des clusters de salariés (les ensembles définis ci-dessues) ne s'appliquent pas pour les employeurs de l'ONSSAPL (ou bien ORPSS, un groupe d'employeurs fort stable) et c'est pourquoi les déplacements y sont analysés manuellement.

    Grâce au couplage d'enregistrements, il est possible d’élaborer des statistiques fiables sur la création et la cessation d’entreprises. Les créations et cessations "apparentes", qui ne sont que la conséquence de changements administratifs et juridiques, sont éliminées. Ensuite, le nombre d’emplois créés ou détruits par les créations et les cessations peut lui aussi être calculé avec précision. Le couplage d'enregistrements permet aussi de détecter des événements démographiques tels que des fusions, des reprises ou des scissions qui impliquent plusieurs entreprises. Pour le calcul de la création/destruction d’emplois, les employeurs impliqués dans un seul événement sont regroupés en une seule unité d’observation. De cette manière, la réallocation d’emplois qui n’est que la conséquence de changements administratifs et juridiques est éliminée.

    La méthode Dynam utilisée pour le couplage d'enregistrements est décrite dans l’article ‘Employee flows to study firm and employment dynamics’ (Geurts, Ramioul & Vets, 2011).

  6. Quel est l'intérêt de la méthode de correction Dynam?

    L’application de la méthode de correction Dynam telle qu’elle est actuellement mise en œuvre par l’ONSS montre que la surestimation de créations d’emploi est de l’ordre de 30%, avec des variations annuelles comprises entre 23% et 39% pour la période considérée 2005-2011.La surestimation de destructions d’emploi est de l’ordre de 33%, variant entre 30% et 40% pour la même période. Spécifiquement pour un certain nombre d’employeurs débutants et sortants, on peut conclure que le nombre effectif de créations ou de destructions d’emploi se situe 40% plus bas que sur base de données administratives brutes (Van Mellaert et al., 2013).

  7. Comment sont calculés les chiffres Dynam par région ou sous-région?

    Les chiffres Dynam sont calculés au niveau de l’entreprise. Dans la plupart des cas, l’entreprise est localisée sur un seul site (97%) ou bien elle possède plusieurs établissements dans le même arrondissement, la même province ou la même région (2%). Ce sont respectivements les employeurs "monoarrondissementaux", "monoprovinciaux" ou “monorégionaux”.

    Un nombre limité d’entreprises possède cependant des établissements dans plusieurs arrondissements (2,9%), dans plusieurs provinces (2,1%) ou plusieurs régions (1,1%). Bien que le dernier groupe, les employeurs “plurirégionaux”, soit réduit, il s’agit généralement de grandes entreprises ou organisations; ensemble, elles comptent 37% de la totalité des emplois. Etant donné que les créations et destructions d’emplois sont calculées au niveau de l’entreprise, les chiffres des employeurs plurirégionaux sont localisés dans une “catégorie plurirégionale”.

    Dans le cadre de Dynam-Reg, les dynamiques régionales du marché du travail sont analysées. Ici, cela signifie qu’on ne regarde pas la création et la destruction d’emplois au niveau de l’entreprise, mais bien, pour chaque entreprise, le calcul des augmentations et diminutions de postes de travail par région ainsi que les flux des travailleurs au niveau régional.

  8. Où puis-je trouver la signification des activités économiques?

    Les chiffres Dynam par activité ou secteur économique sont répartis en fonction de l’activité principale de l’employeur. C’est l’activité générant le chiffre d’affaires le plus élevé, ou à défaut, l’activité à laquelle participent le plus grand nombre de travailleurs salariés. La classification s'appuie sur la nomenclature NACE-BEL 2008; c’est la nomenclature belge conforme à la classification européenne des activités NACE Rev. 2. Plus d’information est disponible sur http://statbel.fgov.be/fr/statistiques/collecte_donnees/nomenclatures/nacebel/. Vous y trouverez également la publication “NACE-BEL”, qui présente une description détaillée des activités. Les données à partir de 2006 sont reparties selon la version NACE-BEL 2008 (rev. 2), les données jusqu’à 2007 sont reparties selon la version NACE-BEL 2003 (rev. 1.1). Les données relatives à la période 2006-2007 sont donc disponibles dans les deux versions de la nomenclature.

    Tous les postes de travail d’un employeur donné sont donc affectés à une seule activité, l’activité principale de l’employeur. Les emplois occupés par les travailleurs intérimaires constituent une exception importante; ceux-ci sont attribués au secteur du travail intérimaire (NACE 78). Cela s’explique par le fait que les travailleurs intérimaires ne sont connus que comme travailleurs de l’agence d’intérim et non comme travailleurs de l’entreprise où ils sont employés. L’attribution des emplois à un secteur d’activité économique peut diverger de deux manières des chiffres de l’ONSS sur l’emploi:

    • une entreprise est affectée pour l’ensemble de la période de référence à un seul secteur d’activité (le plus récent). De cette façon, ni la création/la destruction d’emplois, ni les évolutions nettes ne sont perturbées par les changements d'activité qui s'appliquent à certaines entreprises durant la période de référence. Dans les statistiques de l’ONSS, les emplois sont liés au code d’activité qui a été attribué pour le trimestre concerné; pour retracer l’évolution de l’emploi au niveau sectoriel, il faut donc tenir compte des changements d'activité appliqués à certaines entreprises;
    • pour le calcul de la réallocation d’emplois, les employeurs qui ont été associés par le couplage d'enregistrements sont réunis au sein d'une seule unité d’observation (cf. question 9). Cette nouvelle unité d’observation reçoit le code d’activité de l'employeur principal à la fin de la période de référence. Si par exemple lors de la fusion d’une entreprise industrielle avec un grossiste, une nouvelle entreprise est créée qui est classée sous l’industrie, l’ensemble de l’unité d’observation sera classé sous l’industrie.
  9. Les chiffres DynaM sont-ils comparables au niveau international?

    Les chiffres Dynam sont calculés selon des définitions internationalement reconnues. La méthodologie adopte les résultats d’études scientifiques récentes. Les résultats belges sont pour cette raison comparables à ceux des autres pays européens et de l’OCDE. Nous proposons ci-dessous quelques liens vers des statistiques et des publications pertinentes. Nous conseillons toutefois à l’utilisateur belge de ne pas comparer les résultats belges avec ceux des autres pays sans une certaine prudence: les chiffres sont en effet basés sur des données administratives, qui sont collectées et traitées différemment dans chaque pays. L’unité d’analyse (entreprise ou établissement), la période (données annuelles ou trimestrielles), et la couverture (secteur privé et/ou public) peuvent en effet diverger. Une lecture attentive de la méthodologie est donc conseillée.

    Vous trouverez des données relatives à l'Europe sur la dynamique des employeurs et la création/la destruction d’emplois sur

    Vous trouverez des statistiques par pays sur la dynamique des employeurs et la création/la destruction d’emplois sur:

  10. Quelles sont les principales références méthodologiques?

    Bassanini, A. & Marianna P. (2009), Looking Inside the Perpetual-Motion Machine: Job and Worker Flows in OECD Countries, OECD Social, Employment andMigration Working Papers, No. 95, OECD Publishing.

    Benedetto G., Haltiwanger J., Lane J. & McKinney K. (2007), Using Worker Flows to Measure Firm Dynamics, in Journal of Business & Economic Statistics, 25:3, p. 299-313.

    Butani S.J., Clayton R.L., Kapani V., Spletzer J.R., Talan D.M. &Werking G.S. (2006), Business employment dynamics: tabulations by employer size, in Monthly Labor Review, 129:2, February 2006.

    Davis J.S., Haltiwanger J.C. & Schuh S. (1996) , Job creation and destruction, Cambridge / London.

    Eurostat/OECD (2007), Eurostat - OECD Manual on Business Demography Statistics, Luxembourg.

    Geurts K., Ramioul M. & Vets P. (2011), Employee flows to study firm and employment dynamics, DynaM Working Paper.

    Haltiwanger J., Jarmin R. & Miranda J. (2010), Who Creates Jobs? Small vs. Large vs.Young, NBER Working Paper No. 16300.

    Sadeghi A. (2008), The births and deaths of business establishments in the United States, in Monthly Labor Review, 131:12, December 2008.

Employeurs

  1. L'employeur/l'entreprise comme unité d'observation

    L’unité d’observation pour le calcul des chiffres Dynam est l’employeur. Un employeur est une entreprise qui emploie ou a employé au moins un travailleur salarié pendant la période de référence. Comme Dynam ne recense que les entreprises qui sont employeur, les termes "entreprise" et "employeur" sont souvent utilisés l’un pour l’autre. Pour le secteur public, nous utilisons le terme "organisation". Un indépendant ou une entreprise sans personnel ne fait pas partie des chiffres Dynam ; en effet, ils ne sont pas des employeurs. Les nouvelles entreprises ou les entreprises en cessation correspondent ici à des employeurs débutants ou en fin de statut.

    Une entreprise est une entité juridique associée à un numéro d’entreprise unique, attribué par la Banque Carrefour des Entreprises (BCE). Tout employeur connu par l’ONSS ou par l'ONSSAPL possède un numéro d’entreprise. Cette entité juridique est conforme à la définition d’Eurostat/de l’OCDE recommandée pour l’élaboration de statistiques sur la dynamique des entreprises (Eurostat/OCDE, 2007):

    “The enterprise is the smallest combination of legal units that is an organisational unit producing goods or services, which benefits from a certain degree of autonomy in decision-making, especially for the allocation of its current resources. An enterprise carries out one or more activities at one or more locations. An enterprise may be a sole legal unit.” (Council Regulation (EEC) No 696/93 van 15 maart 1993).

    Les changements sur le marché de l’emploi auprès de chaque employeur constituent la base pour le calcul des chiffres Dynam, tant pour les employeurs entrants et sortants, les employeurs en expansion et en contraction, que pour la création et la destruction d’emplois.

  2. Entreprise et établissement

    Une entreprise (ou "employeur" ou "organisation") peut être établie à un seul endroit ou posséder plusieurs établissements avec du personnel. Les chiffres de Dynam sont calculés pour l’entièreté de l’entreprise se trouvant en Belgique, et non par établissement local.Dans le cadre de Dynam-Reg les dynamiques régionales du marché du travail sont analysées, avec pour chaque entreprise, le calcul des augmentations et diminutions du nombre de postes de travail par Région ainsi que les flux des travailleurs au niveau régional.

    Cela signifie que la constitution ou la fermeture d’un établissement local d’une entreprise plus grande ne sera pas considérée comme une création ou une cessation d’entreprise. De la même façon, la création et la destruction d’emplois seront calculées au niveau de l’entreprise. Lorsqu’au sein d’une même entreprise un établissement crée dix nouveaux emplois et un autre en supprime dix, cela ne sera pas considéré comme une création ou une destruction d’emplois. En Belgique, 97% des employeurs possèdent un seul établissement. Pour la plupart des entreprises le niveau de l’entreprise coïncide dès lors avec celui de l’établissement.

    Pour les statistiques concernant les dynamiques sur le marché de l’emploi, le choix du niveau d’analyse a un impact important sur les résultats. A l’échelon de l’établissement, on peut en effet observer plus de dynamiques qu’à celui de l’entreprise. Dynam suit en cela les recommandations d’Eurostat/de l’OCDE (2007), qui conseille l’entreprise comme unité d’analyse pour l’élaboration de statistiques relatives à la dynamique des entreprises et à la création ou la destruction d’emplois auxquelles cette dynamique donne lieu.

    Dans de grands pays, comme l’Allemagne ou les Etats-Unis, les statistiques concernant les dynamiques sur le marché de l’emploi sont souvent calculées au niveau de l’établissement. Cela est logique étant donné que les différents établissements d’une même entreprise peuvent souvent être très éloignés les uns des autres. Toutefois, les chiffres au niveau de l’établissement contiennent plus de "pollution"’ à cause de changements administratifs. Ceux-ci peuvent biaiser les résultats.

  3. Qu'est-ce qu'un employeur entrant?

    Dans les analyses économiques, une attention particulière est portée aux entreprises débutantes et à leur contribution à la croissance économique. Dans le cadre de DynaM, nous étudierons plus spécifiquement les entreprises qui se lancent comme employeur et leur contribution à la création de nouveaux emplois. Un employeur entrant est un nouvel employeur qui crée de nouveaux facteurs de production, plus précisément des nouveaux emplois. Les employeurs entrants sont définis sur la base de données trimestrielles. Un employeur entrant ne dispose d’aucun emploi au début du trimestre et d'au moins un emploi à la fin du trimestre. Le début d’une entreprise comme employeur peut se produire quelque temps après le début des activités économiques de l’entreprise.

    Les situations suivantes ne peuvent pas être considérées comme le lancement d’un employeur:

    • Des entreprises existantes ne peuvent pas être impliquées dans la création d’une nouvelle entreprise. Cela signifie que de nouveaux numéros d’entreprise qui apparaissent dans la banque de données mais qui résultent d’une fusion, d’une scission, d’un éclatement ou d’une restructuration d’entreprises existantes, ne sont pas pris en compte comme de nouvelles entreprises. De même, les changements de numéro d’entreprise résultant d’un changement de propriétaire, de statut juridique ou pour des raisons administratives, ne seront pas considérés comme création d'une nouvelle entreprise. Pour détecter ces événements nous utiliserons la méthode de couplage d'enregistrements.
    • La réactivation d’employeurs "dormants", c.-à-d. des employeurs qui durant une période limitée (4 trimestres ou moins) n’emploient pas de salariés et après celle-ci en recrutent de nouveaux, ne sera pas considérée comme l’arrivée d’un nouvel employeur.

    Avec cette définition, Dynam suit les recommandations d’Eurostat/de l’OCDE (2007) et la méthode de travail du US Bureau of Labor Statistics (Sadeghi, 2008). La seule différence réside dans le fait qu’Eurostat/l’OCDE (2007) exclut les réactivations après une plus longue période (moins de 2 ans).

  4. Toute entreprise débutante contribue-t-elle à la création d'emplois?

    Non, cela s’explique par le fait que la création d’emplois est calculée sur une base annuelle (30 juin de l’année t-1 - 30 juin de l’année t), alors que les employeurs entrants sont définis sur la base des données trimestrielles sous-jacentes. Il est possible qu’un employeur débute au cours d'un trimestre, mais qu’il ne propose plus d’emplois au 30 juin de l’année en cours (en devenant un employeur "dormant" ou sortant). L’employeur répond aux critères de l’employeur entrant de l’année en cours, mais il ne contribue pas à la création d’emplois.

    Le tableau c de chaque série de données Dynam présente le nombre total d'employeurs entrants, qu’ils aient créé ou non des emplois. Par contre, dans le tableau b de chaque série, une distinction est établie entre les entreprises débutantes qui créent des emplois (colonne 3) et celles qui n’en créent pas (colonne 9).

  5. Qu'est-ce qu'un employeur sortant?

    La définition de l'employeur sortant se fait par opposition à l'employeur entrant. Une cessation se produit lorsque les facteurs de production d’un employeur existant, plus précisément tous les postes de travail, sont supprimés. Les employeurs sortants sont définis sur la base des données trimestrielles. Lors d’une cessation, l’employeur propose au moins un emploi au début du trimestre, et plus aucun à la fin du même trimestre. La fin de l’entreprise en tant qu’employeur ne signifie pas nécessairement la cessation de toutes ses activités économiques.

    Les situations suivantes ne peuvent pas être considérées comme la cessation d’une entrepris:

    • Des entreprises existantes ne peuvent pas être impliquées dans la cessation d’une entreprise. Cela signifie que lorsqu’un numéro d’entreprise existant disparaît de la banque de données suite à une fusion, une reprise, une scission ou une restructuration, cela ne sera pas considéré comme cessation d’une entreprise. De la même manière, les changements de numéro d’entreprise résultant d’un changement de propriétaire, de statut juridique ou pour des raisons administratives, ne seront pas considérés comme des cessations. Pour retracer ces événements, nous utiliserons la méthode de couplage d'enregistrements.
    • Des entreprises 'dormantes' qui, durant une période limitée (4 trimestres au moins), n’emploient pas de salariés et, après celle-ci, recrutent de nouveau des salariés, ne seront pas considérées comme des entreprises en cessation.

    Avec cette définition, Dynam suit les recommandations d’Eurostat/de l’OCDE (2007) et la méthode de travail du US Bureau of Labor Statistics (Sadeghi, 2008). La seule différence réside dans le fait qu’Eurostat/l’OCDE (2007) exclut les réactivations après une plus longue période (moins de 2 ans).

  6. Chaque cessation entraîne-t-elle la destruction d'emplois?

    Non, cela s’explique par le fait que la destruction d’emplois est calculée sur une base annuelle (30 juin de l’année t-1 - 30 juin de l’année t), alors que les employeurs sortants sont définis sur la base de données trimestrielles sous-jacentes. Il est possible qu’un employeur cesse ses activités un trimestre donné de l’année en cours, mais qu’il ne disposait plus d’emplois au 30 juin de l’année t-1 (en étant un employeur "dormant" ou entrant). L’employeur répond aux critères de l’employeur sortant de l’année en cours, mais il ne contribue pas à la destruction d’emplois.

    Le tableau c de chaque série de données Dynam présente le nombre total de cessations d’entreprise, qu’elles aient donné lieu à des suppressions d’emplois ou non. Dans le tableau b de chaque série, une distinction est faite entre les cessations qui entraînent des destructions d’emplois (colonne 6) et celles qui ne le font pas (colonne 9).

  7. Qu'est-ce qu'un employeur actif?

    Un employeur actif durant une période déterminée est un employeur qui au début de la période (le 30 juin de l’année t-1), à la fin de la période (30 juin de l’année t), ou au cours d'un des trimestres intermédiaires dispose d’au moins un emploi.

    Le tableau b de chaque série de données Dynam présente dans la dernière colonne le nombre total d’employeurs actifs; c’est la somme des colonnes précédentes.

  8. Qu'est-ce qu'un taux d'entrée/de sortie?

    Le taux d’entrée est le pourcentage d’employeurs entrants par rapport à l’ensemble des employeurs actifs durant une période.

    Le taux de sortie est le pourcentage d’employeurs sortants par rapport à l’ensemble des employeurs actifs durant une période.

  9. Qu'est-ce qu'un employeur en expansion, en contraction, stable?

    Un employeur en expansion est un employeur dont le nombre d’emplois augmente durant la période déterminée, exception faite des entrepreneurs entrants. Les employeurs en expansion sont donc tous les employeurs qui créent des emplois et qui proposent aussi bien des emplois au début (le 30 juin de l’année t-1) qu’à la fin de la période (le 30 juin de l’année t).

    Un employeur en contraction est un employeur dont le nombre d’emplois diminue durant la période déterminée, exception faite des entrepreneurs sortants. Les employeurs en contraction sont donc tous les employeurs qui suppriment des emplois et qui proposent aussi bien des emplois au début (le 30 juin de l’année t-1) qu’à la fin de la période (le 30 juin de l’année t).

    Les employeurs stables sont les employeurs qui proposent autant d’emplois au début qu’à la fin de la période, à l’exclusion des employeurs en croissance et en décroissance.

  10. Comment définir la taille d'une entreprise?

    La taille de l’entreprise d’un employeur est calculée comme étant la moyenne du nombre d’emplois disponibles au début (30 juin de l’année t-1) et à la fin (30 juin de l’année t) de la période. Seule la taille des entreprises entrantes et sortantes n’est pas calculée de cette façon. La taille des employeurs entrants est égal au nombre d’emplois au 30 juin de l’année t. La taille d’entreprise des employeurs sortants équivaut au nombre d’emplois au 30 juin de l’année t-1. Dynam suit en cela la méthode de calcul de Haltiwanger, Jarmin & Miranda (2010).

    Dans la littérature concernant les dynamiques sur le marché de l’emploi, différentes méthodes sont utilisées pour le calcul de la taille d’une entreprise. Les statistiques consacrées à l’importance des petites entreprises par rapport aux grandes dans la création/la destruction d’emplois, sont en particulier très sensibles au type de méthode utilisée. Quand par exemple la "taille initiale" est utilisée (le nombre d’emplois au début de la période), les petites entreprises reçoivent une plus grande part dans la création d’emplois et les grandes une part plus importante dans la destruction d’emplois. La méthode utilisée par Dynam, la "taille moyenne", fournit des mesures symétriques pour la croissance et la décroissance des entreprises. Vous trouverez une analyse des différentes méthodes et de leurs implications pour l’interprétation des données dans Butani, Clayton, Kapani, Spletzer, Talan &Werking (2006).

Emplois

  1. Qu'est-ce qu'un emploi?

    Un emploi est synonyme d’un poste de travail chez un employeur, occupé par un travailleur salarié. Aucune distinction n’est faite entre un emploi à temps plein et un emploi à temps partiel. Un travailleur salarié peut exercer un emploi auprès de plusieurs employeurs. De ce fait, il y a en Belgique un peu plus d’emplois que de salariés. Dans les textes de Dynam les termes ‘emplois’ et 'salariés' (ou 'travailleurs') sont distingués l’un de l’autre, tandis que dans le langage courant ils coïncident généralement.

    Lorsque le travailleur salarié se trouve dans une situation particulière, son poste de travail est parfois comptabilisé comme un emploi, parfois pas. Nous présentons ici un certain nombre de situations qui peuvent susciter des questions lors de l’interprétation des chiffres Dynam.

    Les postes de travail de salariés qui sont absents pour cause de maladie, de congé et de chômage temporaire sont comptabilisés comme des emplois, alors que, par ailleurs, les postes de travail de salariés qui bénéficient d’une interruption de carrière à temps plein ou d’un crédit-temps ne le sont pas. Les postes occupés par des travailleurs intérimaires sont comptabilisés comme des emplois de l’agence d’intérim et non de l’entreprise où ils sont employés.

    Vous trouverez des informations plus détaillées dans l’introduction des brochures de l’ONSS sur l’emploi salarié, voir ici.

  2. Comment sont mesurées la création et la destruction d'emplois?

    La création et la destruction d’emplois sont calculées comme des modifications dans le nombre d’emplois au niveau de chaque employeur. Pour établir les données annuelles de Dynam, on prend en compte la différence entre le nombre de postes de travail au 30 juin de l’année t et au 30 juin de l’année t-1. Si le nombre de postes de travail au sein d'une entreprise est supérieur en fin de période à celui en début de période, on parle de création d'emplois. Dans le cas contraire, on parle de destructions d'emplois. La création d’emplois totale (brute) sur un an est la somme de deux composantes:

    • l’augmentation nette du nombre d’emplois dans les entreprises en croissance pendant cette année-là
    • le nombre d’emplois créés par des employeurs qui se sont lancés cette année-là.

    La destruction d’emplois totale (brute) est la somme de:

    • la diminution nette du nombre d’emplois dans les entreprises en décroissance de cette année-là
    • le nombre d’emplois disparus chez les employeurs qui ont cessé d'employer des travailleurs cette année-là.

    La somme des deux composantes, la création et la destruction d’emplois, s'appelle la réallocation totale de l’emploi. La différence entre les deux composantes constitue l’évolution nette de l’emploi. Dynam adopte ainsi la méthode de calcul de Davis, Haltiwanger & Schuh (1996) qui est communément admise de nos jours.

    Les chiffres sur la création/destruction d’emplois ne mesurent toutefois pas:

    • la création et la destruction d’emplois simultanées au sein d’une même entreprise, par exemple au sein de plusieurs départements, ne sont pas prises en considération. Par exemple, une entreprise qui licencie 20 ouvriers et embauche 10 collaborateurs ICT, est comptabilisée comme un employeur en décroissance avec une destruction de 10 emplois. Les statistiques sous-estiment donc (légèrement) la création/destruction d’emplois réelle.
    • la création/destruction d’emplois n’équivaut pas à l’entrée et la sortie de travailleurs salariés. Des salariés peuvent être engagés ou partir sans modifier le nombre d’emplois dans l’entreprise. Un poste de travail donné peut être occupé par différentes personnes au cours de l'année. Au niveau du comptage, la création ou la destruction d'emplois chez un employeur peuvent être considérés comme le solde de toutes les entrées et de toutes les sorties de travailleurs. Les taux d’entrée et de sortie sont toujours supérieurs aux taux de création/destruction d’emplois.
  3. Pourquoi la création et la destruction d'emplois ne comportent-elles pas d'information sur les caractéristiques individuelles?

    Comme la création/destruction d’emplois n’est pas liée à des travailleurs salariés pris individuellement, elle ne peut pas être différenciée en fonction de caractéristiques personnelles (âge, sexe,…) ou d’autres critères liés au contrat de travail individuel (à temps plein/partiel, ouvrier/employé/fonctionnaire, niveau salarial,…). Par contre, cette différenciation est possible pour les entrées et sorties.

  4. Que signifie "pas de réallocation d'emplois"?

    La réallocation d’emplois est la somme de la création et de la destruction d’emplois. Les employeurs ressortissant à la catégorie "Pas de réallocation" n’ont pas créé ni supprimé d’emplois pendant l’année en cours: ils disposent d’autant d’emplois le 30 juin de l’année t-1 que le 30 juin de l’année t.
    Les employeurs sans réallocation d’emploi sont catégorisés soit en "Employeurs stables", à savoir les employeurs disposant d’un ou plusieurs emplois au début et à la fin de la période, soit en "Employeurs entrants/sortants", à savoir les employeurs dont le nombre d’emplois au début et à la fin de la période est égal à zéro.

  5. Qu'est-ce qu'un taux de création/de destruction d'emplois?

    Le taux de création d’emplois est le rapport en pourcentage entre le nombre d’emplois supplémentaires qui ont été créés en un an par les entreprises débutantes et les entreprises en expansion (la création brute d’emplois) et le nombre total d’emplois.

    Par exemple, durant la période 2009-2010 le taux de création d’emplois en Belgique s’élève à 6,0%. Cela signifie que par tranche de 100 emplois existants, 6 nouveaux ont été créés.

    Le taux de destruction d’emplois est le rapport en pourcentage entre le nombre d’emplois supprimés en un an par les cessations et les entreprises en décroissance (la destruction brute d’emplois) et le nombre total d’emplois.

    Par exemple, durant la période 2009-2010 le taux de destruction d’emplois en Belgique s’élève à 5,0%. Cela signifie que 5% des emplois existants ont été détruits.

Travailleurs

  1. Quelle est la définition des "entrées" et "sorties"?

    Dans Dynam, les flux les plus fondamentaux sur le marché de l'emploi sont aussi appelés “entrées” et “sorties”. En l’occurrence, il s'agit à chaque fois des entrées et sorties dans une entreprise assujettie à l’ONSS. Ensemble, ces flux constituent la dynamique des travailleurs ou la réallocation brute des travailleurs. La différence entre les entrées et sorties au niveau de l'entreprise constitue l’évolution nette de l'emploi ou la réallocation nette des travailleurs.

  2. Comment sont mesurées les "entrées" et "sorties"?

    Comme pour la dynamique de l'emploi, la dynamique des travailleurs est mesurée au niveau de l'entreprise en comparant deux moments. Concrètement, le personnel au 30 juin de l’année t-1 est comparé à celui du 30 juin de l'année t.

    Lorsqu'un travailleur d'une entreprise assujettie à l’ONSS n'est pas retrouvé dans la déclaration DmfA de l'année t-1, mais bien de l'année t, nous parlons d'une entrée (Davis en Haltiwanger 1999). De la même manière, une sortie est enregistrée lorsqu'un travailleur qui était encore employé par l'entreprise au 30 juin de l'année t-1 n'est plus enregistré au 30 juin de l'année t (Davis et Haltiwanger 1999).

  3. Comment les travailleurs restants sont-ils mesurés?

    Les travailleurs restants dans une entreprise sont ceux qui ont le même employeur au 30 juin de l'année t-1 et au 30 juin de l'année t.

  4. Comment les ratios de la dynamique des travailleurs sont-ils calculés?

    Pour pouvoir procéder à une comparaison de la dynamique des travailleurs entre différentes catégories d'entreprises ou de travailleurs, les indicateurs sont également exprimés en ratios. Par analogie au mode de calcul suivi pour la dynamique de l'emploi, ces ratios sont calculés en divisant les indicateurs par l'emploi moyen durant l'année correspondante.

  5. Quelle est l'information disponible sur les orientations prises par les "sorties"?

    Il peut s'agir de “départs naturels” (pension, décès, etc.) mais également de contrats qui arrivent à terme, de départs volontaires et de licenciements. Il n'est pas possible de distinguer ces différentes formes de sortie à l'aide des données Dynam.

  6. Plus d'information et de chiffres concernant les indicateurs de base de la dynamique des travailleurs

    Heylen, V., Vandekerckhove, S., Vets, P. & Struyven, L. (2013). Les travailleurs vont et viennent. Une analyse de l’hétérogénéité dans la dynamique des travailleurs en Belgique pour la période 2006-2011. DynaM Working Paper 2013/1, Leuven: HIVA-KU Leuven.

    Goesaert, T., Vets, P. & Struyven, L. (2016). Décomposition de la dynamique d’emploi régionale. Note méthodologique dans le cadre de DynaM review 3.

Dynam-Reg

  1. Qu'est-ce que Dynam-Reg?

    Dans le cadre de Dynam-reg, les dynamiques régionales du marché du travail sont analysées. Ici, cela signifie qu’on ne regarde pas la création et la destruction d’emplois au niveau de l’entreprise, mais bien, pour chaque entreprise, le calcul des augmentations et diminutions de postes de travail par région ainsi que les flux des travailleurs au niveau régional.

  2. Comment sont calculés les augmentations et diminutions régionales de l'emploi?

    L'emploi des employeurs est scindé par région. Si l'emploi d'un employeur dans la région A est supérieur à la fin de la période de référence, par rapport au début de cette période, et est plus petit dans la région B, il y a une augmentation régionale dans la région A et une diminution régionale dans la région B.

    Pour les employeurs qui n'avaient de l'emploi que dans une seule région au cours de la période de référence (du 30 juin de l'année t‑1 au 30 juin de l'année t), l'opération revient à déterminer la création ou la destruction d'emplois de ces employeurs. Pour les employeurs qui avaient de l'emploi dans plusieurs régions, la création ou la destruction d'emplois est le résultat net des augmentations/diminutions dans les différentes régions. La différence entre l'augmentation et la diminution régionales donne l'évolution nette de l'emploi régional.

  3. Comment est calculé la dynamique régionale des travailleurs?

    Dans Dynam, la plupart des flux de base sur le marché du travail sont qualifiés d'entrées ou de sorties. Il s'agit chaque fois des ‘entrées dans’ ou de ‘sorties hors’ d'une entreprise assujettie à l'ONSS. À l'instar de la dynamique de l'emploi, la dynamique des travailleurs est mesurée au niveau de l'entreprise, en comparant l'effectif à deux moments différents. La dynamique régionale des travailleurs reprend ces entrées et sorties par lieu de travail du travailleur.

    L'augmentation ou la diminution nette dans une région consiste non seulement en la différence entre les entrées et les sorties au niveau régional, mais est elle contient également l'effet des glissements internes (au sein d’une même entreprise) d'une région à une autre.

    • Glissement interne = évolution-nette régionale de l’emploi – solde net des entrées et des sorties régionales

    Ces glissements peuvent être des glissements‘sortant de’ ou ‘entrant dans’ la région. Le résultat des glissements entrants et sortants pour une région est le glissement interne net.

  4. Comment sont calculés les taux régionaux?

    Afin de pouvoir comparer les statistiques d’augmentation/diminution d’emploi ou d’entrées/sorties des travailleurs entre secteurs ou entre région, ceux-ci sont rapportés à l'emploi total dans la région, le secteur, etc. Pour ce faire, nous prenons les moyennes du nombre d'emplois par région, ou par secteur, au début et à la fin de chaque période. Ce sont ces moyennes qui sont les dénominateurs dans le calcul des taux.