Plus de travailleurs pour moins de travail. Les recettes belges en réponse à la crise
L'emploi en Belgique a particulièrement bien résisté pendant la crise de 2008-2009. Malgré la sévérité de la récession, la diminution du nombre de postes de travail est restée très limitée et l'emploi s'est rapidement
redressé après la crise. Cette apparente stabilité masque toutefois les turbulences qui ont agité le marché du travail: dans certains secteurs de l'économie, des dizaines de milliers d'emplois ont été perdus, alors que
dans d'autres, des emplois se sont créés à un rythme soutenu.
Les entreprises confrontées a un ralentissement de la demande ont adapté le volume de travail en ayant recours à différents instruments de flexibilité. On a ainsi assisté à la suppression de nombreux emplois intérimaires et à une réduction drastique du temps de travail moyen des travailleurs.
Ceci a permis aux entreprises, lors de la reprise de l'activité, de remettre immédiatement le personnel au travail sans passer par des opérations complexes de licenciement et de recrutement.
Bien que ces dispositifs aient été conçus comme des mesures temporaires, les temps de travail ne se sont rétablis que lentement et partiellement après la crise. L'addition de ces différentes évolutions a entraîné une nette diminution du volume de travail global de 38 000 équivalents temps plein dans la période 2008-2010.
Dynam Working Paper 2012
Geurts, K. (2012). Plus de travailleurs pour moins de travail. Les recettes belges en réponse à la crise. DynaM / HIVA-KU Leuven; Leuven.